Une fillette en bas âge qui était régulièrement recueillie par de bonnes samaritaines alors qu'elle déambulait pieds nus dans son quartier, sale et en seule compagnie de son chien, a été prise en charge par la DPJ. Sa mère sera accusée de négligence et d'abandon d'enfant.

Un mandat d'arrêt visé a été lancé la semaine dernière contre la femme de 22 ans. Celle-ci aurait des problèmes d'alcool et de toxicomanie. Le père, parti avant la naissance de l'enfant, serait sans domicile fixe.

Cette malheureuse affaire s'est produite dans le sud-ouest de Montréal. Un premier incident est survenu le 12 décembre 2009, vers 13 h. La petite, tout juste âgée de 2 ans, a été trouvée seule, vêtue seulement d'une couche et d'un chandail, dans l'entrée d'un immeuble alors qu'il y faisait très froid. Inquiète de cette situation, une femme en visite l'a prise en charge et a réussi à localiser l'appartement de la mère. Cette dernière dormait apparemment sur le canapé. Comme il n'y avait pas moyen de la réveiller, la dame a appelé le 911. Le policier arrivé sur les lieux aurait constaté que l'endroit était insalubre, que des résidus de stupéfiants traînaient et qu'il n'y avait pas de nourriture. Un signalement à la Direction de la protection de la jeunesse a été fait.

Le 11 septembre dernier, neuf mois plus tard, la fillette a été aperçue en train de déambuler dehors pieds nus avec son chien, dans le même quartier. Une femme l'a recueillie et a appelé le 911. Un agent du SPVM se serait rendu chez la mère, qui avait les yeux rouges, sentait l'alcool et semblait peu inquiète de l'absence de sa fille. Un autre signalement aurait été fait à la DPJ. Dans des circonstances qui seront sûrement expliquées au procès, la petite aurait encore été recueillie deux fois dans les jours suivants par des inconnues, alors qu'elle marchait pieds nus, vêtue seulement d'une couche ou d'une chemise de nuit, seule avec son chien. L'enfant serait sous la protection de la DPJ depuis.

Rappelons que le mandat d'arrêt visé n'entraîne pas la détention de la personne. Celle-ci est relâchée après avoir reçu sa sommation à comparaître.