Le Canada a dénoncé à nouveau mardi la condamnation à mort par la justice de Téhéran d'un Iranien résidant au Canada, qui avait été accusé de gérer un site pornographique.



«Cela semble être un nouveau cas où l'on voit quelqu'un condamné à mort à l'issue d'un procès hautement douteux», a déclaré une porte-parole du ministère canadien des Affaires étrangères, Melissa Lantsman, dans un courriel reçu par l'AFP.

«Malheureusement, il y a peu d'espace pour une intervention directe (d'Ottawa), dans la mesure où la personne concernée n'est pas citoyen du Canada», a-t-elle ajouté. Mais, «le Canada, de concert avec la communauté internationale, s'efforce de faire en sorte que l'Iran soit tenu responsable de telles violations des droits de l'homme», a-t-elle ajouté.

Saeed Malekpour, un informaticien de 35 ans, a été condamné début décembre à la peine capitale après avoir été reconnu coupable en octobre d'avoir «conçu et hébergé des sites pour adultes», «d'agitation contre le régime» et «d'insulte à l'islam», ont indiqué ses proches sur un site internet rejetant ces accusations.

Une autre personne poursuivie pour gestion de sites pornographiques a également été condamnée à mort. Les deux verdicts ont été envoyés à la Cour suprême iranienne pour confirmation, a indiqué le procureur général Abbas Jafari Dolatabadin, cité dimanche par l'agence Irna.

Il n'a précisé ni l'identité ni la nationalité des deux condamnés.

Selon les proches de M. Malekpour, ce dernier avait conçu un programme permettant de mettre en ligne des photos et qui a été utilisé, à son insu, pour la création de sites pornos. Installé au Canada depuis 2004, il avait été arrêté en Iran en 2008, alors qu'il rendait visite à son père mourant.