L'homme et la femme accusés de graves sévices sur un enfant de 3 ans ont connu des sorts différents, hier, au terme de l'enquête sur leur cautionnement. La femme de 23 ans a été libérée pour la suite du processus judiciaire, tandis que son conjoint de 27 ans reste détenu.

Ils étaient assis sur le même banc, dans le box, mais séparés par un agent des services correctionnels lorsque la juge Lori-Renée Weitzman a rendu sa décision. En apprenant que son conjoint restait détenu, la femme s'est tournée vers lui, a grimacé un sourire qui semblait plus moqueur qu'amical et lui a fait au revoir de la main. Peu après, l'homme a mis sa main devant sa bouche et lui a murmuré quelque chose. Un agent lui a cependant fait signe de se taire.

Le beau-père de la jeune femme, un policier, s'est porté garant de l'accusée. Ils avaient le choix entre déposer 5000$ ou s'engager à hauteur de 10 000$. La jeune femme recouvre donc la liberté, mais elle devra respecter plusieurs conditions, notamment celle de ne pas voir la petite victime, son propre fils. En vertu d'un jugement du Tribunal de la jeunesse, elle pouvait le voir en présence d'un adulte responsable. Mais la juge Weitzman a préféré interdire tout contact pour le moment, quitte à modifier cette condition plus tard. L'accusée ne pourra pas non plus communiquer avec son conjoint. Elle doit en outre résider ailleurs que chez elle puisque le logement qu'elle occupait avec son conjoint a été détruit par un incendie jeudi matin. Une enquête est en cours, car il pourrait s'agir d'un incendie criminel.

État pitoyable

Le couple a été arrêté le 20 janvier, mais les actes qu'on lui reproche se sont produits le 4 décembre dernier. Ce jour-là, le garçonnet de 3 ans a été amené à l'hôpital dans un état pitoyable, au point où on craignait même pour sa vie. Il a heureusement survécu, après avoir subi une intervention chirurgicale. Il se porte mieux aujourd'hui. Un interdit de publication nous empêche de dévoiler les faits de la cause, ainsi que le nom des accusés, afin de protéger l'identité de la victime. La prochaine audience a été fixée au 14 février. Rappelons que l'homme et la femme, qui étaient en ménage depuis moins d'un an, sont tous deux accusés de voies de fait graves, de négligence criminelle et de ne pas avoir fourni les choses nécessaires à l'existence de l'enfant. L'homme a par ailleurs une fillette de 5 ans, dont il avait la garde.