L'un des trois hommes accusés d'avoir mis le feu au salon funéraire Loreto, Julien Bourassa-Richer, peut retrouver sa liberté en attendant la suite du processus judiciaire.

C'est ce que le juge Gabriel Lassonde a décidé, vendredi. Le fait que l'accusé ne travaille pas n'est pas un motif pour le priver de sa liberté, a noté le magistrat, qui lui a toutefois imposé une série de conditions à respecter. Le jeune homme de 27 ans devra observer un couvre-feu et se présenter à un poste de police deux fois par mois. Il doit déposer 2000$ en garantie, et sa conjointe, Loudelle Jeune, devra s'engager à hauteur de 5000$. Bourassa-Richer reviendra devant le tribunal le 2 février, en même temps que ses coaccusés, Sounthone Chareunsouk et Alexandre Toualy. Ces derniers n'ont pas encore eu leur enquête sur cautionnement. Rappelons que l'incident s'est produit en début de nuit, le 6 janvier. Des cocktails Molotov ont été lancés dans une fenêtre du salon funéraire, qui appartient à la famille mafieuse Rizzuto. Les dommages ont été minimes. Les trois suspects ont été interceptés dans les minutes suivantes, à bord d'un véhicule conduit par Bourassa-Richer.

La procureure de la Couronne Véronique Beauchamp s'opposait à la mise en liberté du prévenu, notamment en raison de la vague d'incendies criminels qui sévit depuis plus d'un an contre des commerces italiens.

Cinq ans de prison pour l'incendiaire d'un café italien

Dans un autre dossier de ce genre, Jean-Sébastien Jacques, 25 ans, a été condamné à cinq ans de prison, vendredi, après s'être reconnu coupable de l'incendie criminel du café Pirandello, survenu le 28 octobre 2009.

Selon les explications de Me Beauchamp, une vitre de ce café de la rue Robert a été fracassée avec une pierre vers 4h04 cette nuit-là, et de l'accélérant a été déversé sur des papiers qui avaient été disposés exprès devant l'établissement. Le feu n'a heureusement pas fait beaucoup de dommages.

La procureure a signalé que le crime aurait pu avoir des conséquences dramatiques puisqu'une personne de 88 ans dormait dans le logement au-dessus du commerce. Les autres accusés dans cette affaire, aussi accusés d'avoir incendié un autre café italien la même nuit (le bar Peaches), retourneront devant le tribunal à des dates ultérieures. Il s'agit de Luckenson Desgraves, Sébastien Calixte et Louis Cyr.

Un autre accusé, mineur celui-là, a déjà plaidé coupable devant le Tribunal de la jeunesse et été condamné à 30 mois de garde fermée. Me Beauchamp dit ignorer ce qui a motivé ces attaques.