La mère d'un Néo-Écossais atteint de schizophrénie et faisant face à deux accusations pour meurtre affirme que son fils a sombré dans la violence à cause d'un «monstre» qu'il ne parvenait plus à contenir.

Prenant la parole publiquement pour la première fois au sujet de la bataille que mène son fils Glen depuis 10 ans contre la schizophrénie, Donna Race a raconté, mercredi, au cours d'une conférence de presse, qu'elle avait tenté en vain, en 2007, de forcer son fils à suivre un traitement, mais que la police et des représentants du réseau de la santé lui avaient dit qu'ils ne pouvaient rien faire.

Accompagnée de son mari, Mark, et de son autre fils, Doug, Mme Race a affirmé que la psychose de Glen avait dégénéré au point que ce dernier est passé sous l'emprise de son monstre. Il n'avait plus la force de se battre, a-t-elle ajouté.

Mme Race, une résidante de la région de Halifax, a expliqué qu'on lui avait dit que son fils, aujourd'hui âgé de 29 ans, ne pouvait être envoyé de force dans un établissement psychiatrique que s'il représentait une menace pour lui ou pour d'autres personnes.

Reconnu coupable en 2008 d'avoir abattu Darcy Manor, à Mooers, dans l'État de New York, Glen Race doit maintenant faire face à des accusations de meurtre en lien avec la mort de deux Néo-Écossais, Michael Knott et Trevor Brewster, dont les corps ont été retrouvés en mai 2007.

Extradé des États-Unis en octobre, Race purge déjà une peine d'emprisonnement à vie pour l'assassinat de Darcy Manor, un crime commis en mai 2007.

Donna Race a raconté que la famille avait averti en vain la police et les médecins du comportement erratique de Glen une semaine avant les meurtres.

Mme Race a fait remarquer que le gouvernement de la Nouvelle-Écosse avait adopté, mais seulement après la tragédie, une loi qui aurait pu être invoquée pour forcer Glen à être traité.