Les conflits de voisinage sont fréquents au Québec et il faut éviter de les prendre à la légère, selon Serge Charbonneau, directeur du Regroupement des organismes de justice alternative du Québec (ROJAQ).

«Les gens, les services sociaux et la police ont tendance à banaliser les chicanes de clôture, a-t-il dit. Pourtant, ces conflits peuvent dégénérer rapidement et affectent beaucoup de gens sur le plan de la qualité de vie.»

Serge Charbonneau invite les voisins à se parler calmement pour tenter de régler le problème. Si la situation perdure, les gens devraient sans délai avoir recours à une tierce personne pour établir un dialogue.

«Quand on attend trop, ça devient plus difficile à régler, bien que ce ne soit pas impossible», a souligné M. Charbonneau.

La grande majorité des litiges traités en médiation citoyenne sont des conflits de voisinage, selon Serge Charbonneau. Ce service est notamment offert dans les 37 organismes de justice alternative membres du ROJAQ. «La médiation citoyenne est simple, accessible, gratuite et confidentielle», a-t-il ajouté.

Les Québécois plus distants

Les Québécois sont les Canadiens qui ont le moins de rapport avec leurs voisins, selon une enquête de Statistique Canada publiée en 2000. Le tiers des Québécois affirment n'entretenir aucun rapport avec leurs voisins, contre seulement 10% des Terre-Neuviens.

Les Québécois sont aussi ceux ayant le moins confiance en leurs voisins, selon une autre étude de Statistique Canada publiée en 2003. Seulement le tiers d'entre eux estiment qu'il est «très probable» qu'un voisin leur rende un portefeuille qu'ils ont trouvé. À Terre-Neuve, les deux tiers de la population ont pleinement confiance en leurs voisins.