Le drame qui secoue la petite ville de Belleville en Ontario depuis deux mois prouve que personne n'est à l'abri de la violence conjugale, même pas une chef de police.

David McMullan, mari de la chef de police de Belleville Cory McMullan, vient de plaider coupable à des accusations de voies de fait et de voies de fait causant des lésions corporelles contre sa femme, l'officier de plus haut rang de la police de la ville.

David McMullan, policier à la retraite, soupçonnait sa femme d'entretenir une relation amoureuse avec le maire. Durant la soirée du 6 août, en pleine crise de jalousie, l'homme de 53 ans a suivi la voiture de sa femme de 47 ans. Voyant le maire Neil Ellis dans le siège du passager, M. McMullan a forcé sa femme à se garer dans un espace de stationnement. Furieux, il a empoigné M. Ellis et l'a accusé de lui voler sa femme. Mme McMullan, qui venait de rencontrer M. Ellis marchant vers la maison d'un ami, lui avait offert de le conduire. Devant l'état de son mari, elle a demandé à M. Ellis de rentrer chez lui.

Le mari a alors agrippé sa femme par les cheveux et l'a jetée au sol à au moins trois reprises où il l'a frappée. Une agente de la GRC de Vancouver, de passage dans Belleville, a été témoin de l'agression. Ann Chapelle a immédiatement composé le 911 et M. McMullan a cessé de frapper sa femme. Cory McMullan a signifié qu'elle n'avait pas besoin d'aide et son mari et elle ont quitté la scène dans leurs voitures respectives.

Mais l'agente Chapelle a discrètement suivi le couple jusqu'à la maison où elle a vu M. McMullan frapper sa femme de nouveau par la porte entrouverte du garage. L'agente Chapelle a recomposé le 911.

La police est intervenue et a arrêté M. McMullan. Cory McMullan a été transportée à l'hôpital souffrant d'une fracture au bras et de multiples ecchymoses.

Lundi, un repentant et larmoyant David McMullan a plaidé coupable aux accusations qui pesaient sur lui. Ses soupçons d'une liaison romantique entre le maire Ellis et sa femme étaient, dit-il maintenant, «irrationnels et sans fondement». Il devra se représenter en cour le 26 novembre afin de connaître sa sentence. Il subit présentement un traitement pour maîtriser sa rage.

- Avec le Toronto Star, le Globe and Mail, le Belleville Intelligencer, CTV et CBC.