Les Canadiens célibataires, jeunes, autochtones ou vivant dans l'ouest du pays sont plus susceptibles que les autres d'être victimes d'un crime violent. Ces constats émanent d'une étude sur la victimisation criminelle publiée mardi par Statistique Canada.

Selon cette étude, près de 1,6 million de Canadiens, soit six pour cent des personnes de 15 ans et plus, ont déclaré avoir été victimes d'un crime violent, c'est-à-dire d'une agression sexuelle, d'un vol qualifié ou de voies de fait, au cours des 12 mois précédant la tenue d'une enquête menée l'an dernier. Cette proportion était semblable à celle constatée en 2004.

Les voies de fait représentaient la forme la plus courante de crime violent autodéclaré par les victimes au pays, suivies de l'agression sexuelle et du vol qualifié.

L'agence fédérale a souligné que les personnes plus jeunes étaient beaucoup plus susceptibles que les personnes plus âgées de déclarer qu'elles avaient été victimes d'un crime violent. Les personnes de 15 à 24 ans étaient ainsi près de 15 fois plus susceptibles d'avoir été victimes que les personnes de 65 ans et plus.

Le taux de victimisation avec violence autodéclarée était le plus élevé chez les célibataires et le moins élevé chez les personnes mariées. En outre, les personnes vivant en union libre ont affiché un plus fort taux de victimisation avec violence que les personnes mariées.

Par ailleurs, les personnes ayant indiqué une identité autochtone étaient deux fois plus susceptibles que les non-Autochtones de déclarer avoir été victimes d'une infraction violente.

Le taux de victimisation était aussi plus faible chez les immigrants que chez les non-immigrants, et il était plus bas chez les membres de minorités visibles que chez les personnes n'appartenant pas à une minorité visible.

Les taux de victimisation étaient plus élevés dans l'ouest que dans l'est du Canada. Les taux les plus importants ont été constatés au Manitoba et en Saskatchewan.

Parmi les régions métropolitaines, Regina a enregistré le taux le plus élevé de victimisation avec violence, alors que Toronto a affiché le plus faible taux.