Le seul homme à avoir fait de la prison pour la mort de 331 personnes tuées lors des attentats d'Air India a été déclaré coupable de parjure, samedi, après 20 heures de délibération de la part des jurés.

Inderjit Singh Reyat, toujours stoïque, a montré peu d'émotion lors de la lecture du verdict, une décision qui signifie qu'il devra sans doute passer davantage de temps derrière les barreaux.

Reyat a été accusé par la Couronne d'avoir menti à répétition lors du procès, tenu en 2003, d'Ajaib Singh Bagri et de Ripudaman Singh Malik, qui avaient été accusés d'assassinat collectif lors des attentats. Les deux hommes ont été acquittés et Reyat a été accusé de parjure en 2006.

L'argumentaire contre Reyat fait la liste de 19 occasions où il a menti lors de son témoignage, mais le juge présidant son procès pour parjure a indiqué aux jurés qu'ils n'avaient besoin d'être convaincus que d'un seul cas de mensonge. Il a ajouté que les jurés n'avaient pas besoin de s'entendre sur la date dudit mensonge.

L'avocat de la Couronne, Len Doust, a déclaré cette semaine aux jurés que Reyat n'avait pas dit la vérité sous serment afin de minimiser son rôle dans les attentats et pour protéger les gens qui avaient conspiré pour faire exploser deux avions d'Air India, le 23 juin 1985.

Le vol 182 d'Air India s'est abîmé dans l'océan Atlantique, à proximité des côtes irlandaises, lorsqu'une bombe cachée dans une malette a explosé, tuant les 329 passagers et membres d'équipage qui avaient quitté Montréal vers Londres.

Ce désastre faisait suite à une autre explosion survenue une heure plus tôt à l'aéroport Narita de Tokyo, où deux préposés aux bagages sont morts dans l'explosion prématurée d'une bombe destinée à un autre vol d'Air India.