Moar Attar, ce jeune homme accusé du meurtre prémédité de sa soeur de 14 ans, survenu au début d'août, à Côte-Saint-Luc, sera évalué à l'Institut Philippe-Pinel. L'accusé âgé de 18 ans souffrirait de grave maladie mentale, possiblement de psychose. Entre autres, il entendrait des voix.

C'est ce qu'a laissé entendre son avocat, Daniel Lighter, ce matin, alors que le jeune homme devait se présenter devant le juge Gilles Cadieux. Les autorités de l'Institut Philippe-Pinel ont cependant préféré garder l'accusé à l'hôpital, parce qu'il n'allait pas bien. Me Lighter a demandé à ce que son client subisse une évaluation psychiatrique, ce à quoi la procureure de la Couronne Hélène Di Salvo a consenti. Le rapport devrait être complété pour la prochaine comparution, le 8 octobre.

Le drame s'est produit le 9 août dernier, dans la résidence familiale, située au 5507, avenue Randall. Ce sont la mère et la soeur aînée de la victime qui ont découvert le corps de l'adolescente, Shirel, vers 18h40. Son frère Moar a été arrêté dans les heures suivantes, dans le quartier. Blessé, il avait été amené à l'hôpital. Au bout de quelques jours, il aurait été amené au centre de détention de Rivière-des-Prairies, mais il n'y serait resté que quelques heures, avant son transfert à l'Institut Philippe-Pinel. Si les experts concluent qu'il était incapable de distinguer le bien du mal au moment du crime, le jeune homme sera déclaré non criminellement responsable de la mort de sa soeur.

Avant le crime, le jeune homme était considéré comme étrange et solitaire. Il était suivi par les services sociaux, mais pas en psychiatrie, selon Me Lighter. Depuis les événements, il est traité et médicamenté, et comprend ce qui se passe.