Debout dans le box des accusés, Robert Bélanger, 22 ans, s'est mis à sangloter en voyant les nombreux proches et amis de sa victime présumée, Ronia Mansourian, venus assister à sa brève comparution, mardi matin.

Une centaine de jeunes sont partis à pied de l'école secondaire Saint-Maxime vers 8h pour se rendre au palais de justice de Laval en appui à la famille de l'adolescente de 15 ans happée à mort par un chauffard la semaine dernière.

L'adolescente de 15 ans s'apprêtait à traverser la rue avec trois copines lorsqu'une Buick qui roulait au-dessus de la limite de vitesse l'a violemment projetée sur le pare-brise d'un autobus vers 13h, vendredi dernier, dans le quartier Chomedey. La tragédie s'est déroulée à un jet de pierre de la polyvalente où la jeune fille venait d'entamer sa quatrième secondaire.

Robert Bélanger a été accusé samedi matin de conduite dangereuse causant la mort et de délit de fuite. La Couronne s'est opposée à sa mise en liberté d'ici à la suite du processus judiciaire. Mardi, l'enquête sur sa libération contre cautionnement a été fixée au 17 septembre. Le jeune homme tremblait lorsqu'il a repris le chemin des cellules sous le regard désapprobateur des proches de la victime.

La famille de Ronia Mansourian n'a pas été ébranlée par les pleurs de l'accusé. «C'était frustrant de le voir comme cela. Je crois qu'il fait semblant. Ce n'est pas son premier crime», a dit la tante de la victime et porte-parole de la famille, Marie Tatazian.

Les parents ainsi que le frère de 22 ans et la soeur de 20 ans de la victime ont assisté à l'audience. «On sera ici chaque fois qu'il comparaîtra. On va continuer jusqu'à ce qu'on obtienne justice. Il doit être mis en prison, car c'est un danger pour la société», a ajouté Mme Tatazian.

Plus tôt en matinée, la marche des élèves de Saint-Maxime s'est déroulée dans le calme, encadrée par sept voitures de police. Certains portaient des chandails du Canadien de Montréal puisque la victime était une passionnée de hockey.

«J'espère que le gars restera longtemps en prison pour qu'il ait sa leçon», a dit une amie, Nelly Jamal. Cette dernière a assisté au même cours d'anglais que la victime moins d'une heure avant le drame. «En classe, on a écrit ce qu'on voulait faire dans la vie sur un bout de papier. Quand on lira les papiers au prochain cours, il y aura celui de Ronia. Elle voulait devenir cuisinière», a raconté l'adolescente avant de s'effondrer en larmes.

«Je ne pourrai jamais oublier la dernière image de Ronia. J'ai entendu un gros «paf». Quand je l'ai vue par terre, je ne l'ai même pas reconnue», a dit Jennifer Daou, 15 ans, aussi présente au palais mardi.

L'accusé, Robert Bélanger, avait perdu son permis d'apprenti conducteur après avoir été impliqué dans une poursuite policière, a indiqué la police de Laval. Il aurait pris la fuite après la collision pour finalement se rendre aux policiers en soirée.

L'homme n'en est pas à ses premiers démêlés avec la justice. Il est inculpé dans une affaire de voies de fait et d'utilisation d'une carte de crédit falsifiée pour laquelle il doit retourner en cour aujourd'hui, cette fois-ci à Montréal. De plus, il s'était vu imposer récemment une probation d'un an pour possession de drogue.

Ronia Mansourian a été happée de plein fouet par un chauffeur dans le quartier Chomedey, à l'angle du boulevard Lévesque et de la 80e Avenue vendredi vers 13h. La tragédie s'est déroulée à un jet de pierre de la polyvalente où l'adolescente venait d'entamer sa quatrième secondaire.

«Je ne pourrai jamais oublier la dernière image de Ronia. J'ai entendu un gros «paf». Quand je l'ai vue par terre, je ne l'ai même pas reconnue», a raconté Jennifer Daou, 15 ans, aussi présente au palais ce matin. La mère de la victime s'est également présentée au palais de justice, l'air démolie.

La marche s'est déroulée dans le calme, encadrée par sept voitures de police. Certains portaient des chandails du Canadien de Montréal puisque la victime était une passionnée de hockey.

Ronia Mansourian s'apprêtait à traverser la rue avec trois copines lorsqu'une Buick blanche qui roulait au-dessus de la limite de vitesse l'a violemment projetée sur le pare-brise d'un autobus.

Le conducteur, Robert Bélanger, avait perdu son permis d'apprenti-conducteur après avoir été impliqué dans une poursuite policière, a indiqué la police de Laval. Il a pris la fuite après la collision. Le jeune homme de 22 ans s'est finalement rendu aux policiers en soirée. Il a été accusé samedi matin de conduite dangereuse causant la mort et défaut d'arrêter lors d'un accident mortel.



Photo: David Boily, La Presse

Ronia Mansourian