Trois policiers et trois gardiens de prison soupçonnés d'avoir visionné, par le truchement d'une caméra de surveillance, les ébats sexuels de deux détenues dans une cellule de la prison de Kamloops, en Colombie-Britannique, ont été suspendus.

La Gendarmerie royale du Canada (GRC) a également suspendu l'officier qui était en charge de la surveillance lorsque les événements sont survenus, le 18 août dernier. Il avait auparavant été affecté à des tâches administratives, mais une révision de son dossier a amené la GRC à le sanctionner avec plus de sévérité.

Deux des trois policiers qui auraient également assisté pendant sept minutes à la retransmission des rapports sexuels par une caméra de surveillance ont connu le même sort.

La Ville de Kamloops avait déjà sévi à la fin de la semaine dernière en suspendant avec salaire trois de ses employés civils qui se trouvaient aussi sur place.

Les policiers ont par ailleurs annoncé que la GRC avait ouvert deux enquêtes: une de nature criminelle et une autre en vertu du code de déontologie des policiers.

La présidente de la section locale du Syndicat canadien de la fonction publique, Gayle Nelson, a fait savoir par voie de communiqué que cet incident était troublant et que son organisation, qui représente quelque 900 travailleurs, ne tolérait pas ce genre de comportement.

Après avoir fait cette annonce, le porte-parole de la GRC Tim Shields a affirmé que la préoccupation principale des enquêteurs était de déterminer si les hommes n'ont pas laissé faire des relations sexuelles non consensuelles.

Les deux femmes étaient en état d'ébriété lorsqu'elles ont été appréhendées.