Pasquale Mangiola, présumé trafiquant de drogue qui entretenait des liens amicaux avec des joueurs du Canadien, était de retour en cour, hier. Deux ans après son arrestation dans le cadre de l'opération Axe, sa cause en sera encore à une étape préliminaire, a-t-il alors appris.

Après avoir entendu un témoin à charge, hier, le juge Pierre Labelle a reporté en janvier la suite de l'enquête préliminaire. Et tout indique que ce ne sera pas terminé en janvier puisqu'un témoin policier, actuellement en mission en Haïti, ne rentrera au pays qu'en février.

Mangiola fait face à six chefs d'accusation de trafic de drogue, de trafic d'armes et de complot. Il a été arrêté en février 2009, en même temps qu'une cinquantaine de personnes liées à trois gangs de rue. Mangiola avait des liens étroits avec trois joueurs du Canadien: les frères Sergei (échangé depuis) et Andrei Kostitsyn ainsi que le défenseur Roman Hamrlik, avait révélé La Presse. Il les avait apparemment pris sous son aile pour les guider dans leur vie de nouveaux venus à Montréal. Aucune accusation criminelle n'a été portée contre les hockeyeurs.

L'enquête préliminaire de Mangiola, 39 ans, et de cinq autres accusés soupçonnés de faire partie de la cellule Mangiola, devait à l'origine durer trois jours, les 16, 17 et 18 juin derniers. Cela a débuté par un long débat sur la langue dans laquelle l'enquête devait avoir lieu. L'avocate de Mangiola, Me Cristina Nedelcu, a surpris la Couronne en demandant que l'audience se déroule en anglais. Le juge Martin Vauclair a finalement accepté. Après deux jours d'audiences frappées d'un interdit de publication, le juge Vauclair a dû se retirer du dossier puisqu'il a été nommé à la Cour supérieure. Cela a entraîné un nouveau délai.