Aucun constable ne se trouvait dans la salle d'audience de la Cour d'appel, à Montréal, où deux hommes ont été agressés, mercredi, parce que le prévenu n'avait pas été jugé dangereux.

Selon la porte-parole du ministère de la Sécurité publique, Marie-Michèle Lacasse, une évaluation de menace avait été effectuée pour Sylvain Gaudreau, mais celle-ci s'était avérée négative. Pourtant, l'homme avait des antécédents judiciaires.

Rappelons que mercredi, Sylvain Gaudreau, âgé de 47 ans, a attaqué ses deux adversaires en Cour d'appel, après avoir perdu sa cause.

Ses deux victimes ont subi de sérieuses blessures. Robin Doak a eu une commotion cérébrale, alors que Maurice Tétreault a failli perdre un oeil.

Selon Marie-Michèle Lacasse, un constable spécial est affecté à une salle d'audience uniquement lorsqu'il y a un risque appréhendé pour la sécurité.

Elle indique qu'après avoir reçu une information au contrôle de sécurité voulant que M. Gaudreau soit agressif, la constable spéciale en service a vérifié l'information auprès de l'avocat des victimes. Celui-ci aurait toutefois nié l'information.

Après les événements, Sylvain Gaudreau a été accusé de voies de fait armées et de voies de fait ayant causé des blessures.

Le litige pour lequel Sylvain Gaudreau se trouvait en Cour d'appel remonte à 2002. Il voulait éviter son expulsion d'un immeuble de Sainte-Adèle appartenant à MM. Tétreault et Doak.