Le décès d'un travailleur dans les eaux de la rivière Rupert dans le nord du Québec est dû à la gestion déficiente d'un plan de sauvetage et à l'initiative de la victime de s'engager sur la rivière.

C'est ce qu'a conclu la Commission de la santé et de la sécurité du travail (CSST) dans son enquête sur ce décès survenu le 11 novembre 2009.

La victime, Jean-Philippe Noël, était à l'emploi de Carrières Denis Lavoie et Fils ltée. Il a disparu dans la rivière alors qu'il conduisait une embarcation afin de vérifier l'efficacité d'un câble d'ancrage qui reliait celle-ci à la rive.

Lorsque le câble a été tendu, la portion arrière du bateau s'était enfoncée dans les eaux tumultueuses de la rivière et le travailleur y était tombé.

Immédiatement après l'incident, la CSST a interdit à la Société d'énergie de la Baie-James, maître d'oeuvre du chantier de dérivation de la rivière Rupert, de poursuivre les travaux à proximité de l'eau et sur le plan d'eau.

La CSST a demandé aux employeurs de s'assurer que tous les travailleurs soient au courant des procédures de travail pour les travaux effectués près de l'eau. Elle a également exigé un plan de sauvetage approuvé par un expert en sécurité nautique ainsi qu'une preuve que les sauveteurs et conducteurs d'embarcation de sauvetage ont reçu une formation adéquate.

Le maître d'oeuvre du chantier et les entrepreneurs se sont rapidement conformés à ces demandes et l'interdiction a été levée.

La Société d'énergie de la Baie-James et l'employeur Denis Lavoie et fils ltée. ont été condamnés à payer une amende dont le montant ne peut être dévoilé avant qu'ils ne reconnaissent leur culpabilité.

La CSST rappelle que 16 travailleurs de la construction sont décédés des suites d'un accident de travail en 2009 au Québec.