Parce qu'il a fait le ménage dans ses fréquentations et promis de se tenir loin du crime organisé, Steve Bossé pourra finalement obtenir les permis pour livrer des combats ultimes, a tranché la Régie des alcools, des courses et des jeux, hier après-midi.

Cette approbation est cependant conditionnelle à l'obtention de certains documents, que Bossé et son agent, Gary Chartrand, doivent acheminer à la Régie. La décision, qui renverse celle rendue à la fin d'avril, a été prise hier, au terme d'une audience pendant laquelle les deux hommes ont témoigné.

 

M. Chartrand, homme d'affaires de la Rive-Sud, croit beaucoup au talent de Bossé, et il paie actuellement l'athlète pour qu'il s'entraîne à temps plein. Il dit qu'il a beaucoup discuté avec Bossé, pour tracer une ligne de conduite et ne pas se «faire prendre nulle part.»

La Régie reprochait à Bossé d'être commandité par certaines entreprises associées aux Hells Angels. Ces commanditaires ont été délaissés. On lui reprochait d'avoir son école de combat ultime dans un centre sportif fréquenté entre autres par des motards et ex-taulards. Il a déménagé son école, même si le propriétaire de l'endroit est un ami d'enfance.

Ex-vedette de hockey

L'ancienne vedette de la Ligue nord-américaine de hockey, qui se décrit maintenant comme «combattant professionnel», a signalé hier qu'il était un gars bien tranquille et qu'il ne voulait pas s'exiler hors du Québec, même s'il aspire à une carrière internationale.

«Je ne veux pas partir à l'extérieur parce que je ne peux pas combattre au Québec. Je n'ai pas de dossier criminel... Tous les reproches, je les ai corrigés en allant de l'avant», a expliqué Bossé, avec une sincérité qui a convaincu la Régie.