Un conducteur heurte un abribus: 4 blessés

Un automobiliste en proie à un malaise semble à l'origine d'un violent accident survenu ce matin, vers 10 h, au parc Molson, situé dans le quartier Rosemont à Montréal.

Quatre personnes ont été blessées dans cette collision spectaculaire, dont une jeune femme qui attendait tranquillement l'autobus dans un abribus situé à l'entrée du parc, à l'angle des rues Beaubien et Iberville.La camionnette du conducteur impliqué, un homme dans la trentaine, a brusquement quitté la rue Beaubien, avant de s'engager dans le parc sur une courte distance, percuter de plein fouet l'abribus et faucher la jeune femme.

Cette course folle a pris fin par un impact entre la camionnette et deux véhicules qui attendaient leur feu vert à l'intersection.

Selon des témoins, la camionnette, un Ford F150, filait à environ 50 kilomètres à l'heure dans le parc avant d'happer l'abribus, qui a volé en éclats. «Le conducteur semblait en crise, il bavait. La jeune femme a été projetée au sol. Elle se plaignait, mais était consciente», raconte Vincent Lachance, qui cassait la croûte sur un banc du parc avec son ami Gabriel Vincent-K au moment de l'impact. Il a aussitôt alerté les autorités, avant de voler au secours des blessés.

Un autre samaritain était déjà sur les lieux de l'accident, tout juste avant l'arrivée rapide des secours. «La jeune femme avait des coupures partout et le visage ensanglanté», décrit Vincent Lachance. Lui et son ami croyaient au départ que le conducteur du camion voulait faire une blague ou était impatient, en apercevant son véhicule couper directement par le parc Molson.

Selon Urgences-Santé, le conducteur de la camionnette pourrait avoir été victime d'une crise d'épilepsie. Les deux autres automobilistes impliqués ont subi des blessures mineures mais n'ont pas été transportés à l'hôpital.

La jeune femme qui attendait l'autobus, âgée entre 25 et 30 ans, repose quant à elle dans un état critique. «Elle a subi de multiples traumatismes, dont un crânien. Elle était consciente, mais aussi confuse et agitée», indique Benoit Garneau, superviseur chez Urgences-Santé.

Les policiers ont érigé un large périmètre sur place. Les témoins sont rencontrés un à un, afin d'aider les enquêteurs à reconstituer la scène.

«Il faut vraiment être au moment à la mauvaise place», soupirait une des témoins, en pointant la jeune femme couchée sur la civière, entourée des paramédics d'Urgence-Santé.