Le «Prince du pot» canadien est en chemin vers les États-Unis pour purger une peine de cinq ans de pénitencier, parce qu'il a distribué des graines de marijuana à des Américains.

Marc Emery, 52 ans, a plaidé coupable l'année dernière à une accusation de distribution de graines de marijuana par l'entremise d'internet, après avoir abandonné son combat contre sa déportation vers les États-Unis.

Sa femme, Jodie Emery, a déclaré que son mari avait été transféré d'un pénitencier de la région métropolitaine de Vancouver à la frontière de l'État de Washington, jeudi matin, afin d'être remis aux autorités américaines. Il sera ensuite conduit à une Cour fédérale de Seattle, où il devra défiler devant un juge.

Mercredi, les partisans de M. Emery ont manifesté devant le bureau de circonscription du premier ministre Stephen Harper, à Calgary.

Plus tôt ce mois-ci, le ministre de la Justice Rob Nicholson a annoncé sa décision d'extrader M. Emery vers les États-Unis, où il pourrait purger une peine de cinq ans d'emprisonnement.

Mme Emery a ajouté que son mari sera détenu dans un centre de détention du sud de Seattle pour environ une semaine avant de retourner devant un juge pour plaider coupable à l'accusation et ainsi amorcer les négociations visant une réduction de la peine.

Elle a précisé qu'elle n'avait pas été avisée de l'extradition de son mari et qu'elle allait organiser une grande manifestation devant le commerce «Cannabis Culture» de son mari, au centre-ville de Vancouver.

Mme Emery a aussi invité les autres activistes à paralyser Hastings Street, rue achalandée sur laquelle se trouve le commerce de M. Emery.