Une femme a été retrouvée sans vie hier dans un bungalow d'une rue paisible du quartier Saint-François, à Laval. Le conjoint de la victime est activement recherché par les policiers.

Tout a débuté hier à environ 6h, lorsque les policiers ont reçu l'appel d'un homme leur indiquant de se rendre à une résidence de la rue Juliette, où s'est joué le drame.

La victime serait Marie-Pascale Proulx, femme âgée dans la quarantaine. Son corps portait des marques de violence lorsque les policiers l'ont découvert. Comme l'enquête s'amorce, la police de Laval a donné peu de détails sur la nature des blessures infligées à la femme. Les enquêteurs ont retrouvé le conjoint de la victime, Jacques Sauvé, 52 ans, considéré comme un témoin important. L'homme a été localisé dans la région de Québec.

Un poste de commandement de l'escouade des crimes majeurs de la police lavalloise a été garé sur place toute la journée hier.

Selon des informations recueillies sur place, la victime n'habitait plus depuis plusieurs mois dans la résidence où son corps a été trouvé. Son conjoint y vivait apparemment seul avec deux enfants, des fillettes en bas âge.

On ignore si ces enfants sont issus de cette union. Selon un jeune voisin, les disputes de ménage étaient presque quotidiennes avant le départ de la victime. «Un soir, ils se chicanaient tellement fort qu'on se demandait si on devait appeler les policiers», a raconté Maxime Saint-Pierre, 18 ans. Le jeune homme a vu le couple en train de discuter sur le terrain de la résidence pas plus tard que jeudi, pendant qu'il tondait le gazon. «Je les ai vus entrer à l'intérieur de la maison et c'est la dernière fois que je les ai aperçus, a ajouté Maxime Saint-Pierre, qui a décrit son voisin comme un homme désagréable et asocial. Dans les derniers mois, il était toujours seul chez lui, il ne faisait rien et semblait n'avoir aucune émotion.»

Employés de Postes Canada

Le conjoint et la victime travaillaient tous les deux à Postes Canada. L'homme aurait pris sa retraite en décembre tandis que la femme travaillait toujours pour la société d'État. En matinée, un collègue de travail de la victime s'est présenté sur les lieux, inquiet, pour s'informer de la situation. L'homme est reparti quelques minutes plus tard, abattu, après avoir rencontré les policiers. Un autre confrère s'est présenté un peu plus tard. Selon lui, le conjoint retraité était en proie à une dépression.

Les enfants ne se trouvaient pas dans la maison lors des événements et sont hors de danger et en bonne santé.

Un camion de l'organisme Le Berger Blanc s'est aussi présenté sur place pour prendre en charge les animaux de compagnie qui habitaient le bungalow.

Photo: Patrick Sanfaçon, La Presse

Un proche de la victime s'entretient avec un policier.