Deux corps retrouvés à Lavaltrie

Une résidence de Lavaltrie aurait été le théâtre d'un meurtre suivi d'un suicide, hier soir, dans Lanaudière. La nuit dernière, les corps d'un homme de 39 ans, Éric Hamelin, et d'une femme de 43 ans, Lucille Martel, y ont été retrouvés. Plusieurs questions demeurent sans réponse.

Selon les premières informations disponibles, des policiers de la Sûreté du Québec se sont d'abord présentés sur les lieux du drame, vers 21h, alertés par un homme qui tenait des propos suicidaires.

À leur arrivée, les policiers ont d'abord érigé un périmètre de sécurité autour de la résidence, rue Arcand.

Les policiers ont ensuite fait appel à leurs confrères du Groupe tactique d'intervention.

Ces derniers ont attendu jusqu'à 4 heures du matin avant de pénétrer à l'intérieur de la maison, où ils ont découvert les deux corps inanimés. Selon toute vraisemblance, Éric Hamelin aurait fait feu sur sa conjointe avant de retourner l'arme vers lui. Il aurait même abattu son chien.

Reste à savoir si le drame est survenu avant ou pendant que les policiers de la Sûreté du Québec étaient sur place. L'enquête a été transférée à la Section des crimes majeurs du Service de police de la Ville de Montréal par souci de transparence.

Des voisins consternés

Des cordons policiers ont été déroulés autour du modeste bungalow où s'est joué le drame. Une voiture de marque Hyundai est garée dans le stationnement, devant le grand terrain boisé sur lequel se trouve la maison.

Des voisins interrogés se sont dit consternés par les événements. À commencer par Michel Cloutier et sa conjointe Ginette Deschênes, des voisins immédiats, qui ont salué le couple pas plus tard qu'hier.

Les voisins connaissaient surtout l'auteur présumé de ce drame, qui louait la résidence depuis environ deux ans. «C'est déroutant, je ne l'ai jamais vu choqué. Il était toujours souriant et il venait parfois boire une bière avec nous autour du feu dans la cour. Il venait aussi me porter des tomates à l'occasion. Tu ne peux pas t'attendre à ça...», raconte M. Cloutier.

Son voisin aurait, selon lui, appelé sa soeur pour lui dire qu'il tuerait sa blonde et aussi le chien si elle n'arrivait pas avant la police. Éric Hamelin avait apparemment un travail saisonnier dans un casse-croûte des environs.

Comme il était armé, plusieurs voisins ont été évacués en pleine nuit par précaution. Ils avaient d'ailleurs les traits fatigués ce matin après leur nuit blanche. Selon plusieurs d'entre eux, le couple impliqué dans le drame ne se mêlait pas au voisinage. D'autres voisins ont relevé le comportement parfois marginal de l'homme. «Il buvait énormément et devenait agressif. Il sortait parfois dehors en criant et en frappant dans les poubelles. On a jamais eu de problème avec lui, sauf à la Saint-Jean Baptiste l'an dernier, j'ai dû appeler la police parce qu'il se promenait tout nu sur son terrain», raconte Laurent Boudreau.

La conjointe de l'homme, Lucille Martel, est quant à elle décrite comme une femme calme et sereine. Selon M. Boudreau, le couple avait fait les manchettes il y a environ deux ans, après avoir survécu par miracle à un plongeon en motoneige dans les eaux glaciales du fleuve Saint-Laurent.