«C'est épouvantable de voir du monde mourir en prison.»

Laurent Champagne se bat pour que les prisonniers ne meurent pas dans un pénitencier. Il est le coordonnateur de la CADEP, le Comité d'accompagnement des détenus en palliatif.

Il accompagne les prisonniers malades qui n'ont plus que quelques mois à vivre. Il travaille avec une poignée de bénévoles.

 

Selon lui, aucun détenu ne devrait mourir en prison. En principe. Sauf que la réalité est souvent complexe.

«J'ai accompagné un détenu de 64 ans atteint d'un cancer, raconte-t-il. Il purgeait une peine d'une vingtaine d'années dans un pénitencier de Drummondville. Il m'a dit qu'il voulait mourir chez son fils ou son père. Je lui ai dit: «Penses-tu qu'ils seraient capables de changer ta couche, de te donner à manger et de t'injecter ta morphine?»

Il m'a répondu: «C'est vrai que je suis mal amanché. J'aime mieux mourir ici.»»