Un homme de la Colombie-Britannique qui avait tué il y a 30 ans quatre personnes, dont un policier de la Gendarmerie royale du Canada (GRC), devra rester en prison.

La Commission nationale des libérations conditionnelles a rejeté la demande de Steven LeClair visant à obtenir une libération conditionnelle totale, une libération conditionnelle de jour ou même la permission de sortir sans escorte.

Les commissaires ont estimé que, malgré les trois décennies passées derrière les barreaux, l'homme n'avait pas été capable d'énoncer clairement si les meurtres qu'il avait commis étaient le résultat d'une vengeance ou d'un «automatisme». Ils ont aussi déclaré que LeClair n'était pas vraiment conscient de sa nature violente.

Le 19 septembre 1980, LeClair avait ouvert le feu sur trois personnes dans une taverne d'où il avait été expulsé plus tôt le même jour. Il s'était ensuite rendu en voiture au poste de la GRC de Richmond, où il avait abattu le policier Tom Agar, âgé de 26 ans. LeClair avait été reconnu coupable de meurtre au premier degré.

En 1998, un jury de la Cour suprême de Colombie-Britannique a rejeté la demande de libération conditionnelle qu'il avait présentée en vertu de la disposition «de la dernière chance», un article du code criminel qui offre la possibilité de faire réduire le délai avant la libération conditionnelle pour les détenus condamnés à de très lourdes peines.