À quelques jours de la manifestation annuelle contre la brutalité policière, les organisateurs viennent de porter plainte contre le commandant responsable des opérations l'an dernier, l'une des plus musclées jamais vues.

Dans la foulée de cette manifestation, près de 200 personnes avaient été arrêtées, et des dizaines d'entre elles avaient été accusées de vols et de voies de fait.

Le Collectif opposé à la brutalité policière reproche aux policiers leur attitude «extrêmement agressive envers les gens dans le secteur» ainsi que leurs «fouilles arbitraires», a précisé hier la porte-parole Sophie Sénécal, lors d'un point de presse tenu symboliquement devant les bureaux du Commissaire à la déontologie policière.

Revoir les pouvoirs des policiers

Par ailleurs, le Collectif invite aussi la protectrice du citoyen à réaliser une «étude en profondeur» du système en vue de revoir les pouvoirs accordés aux policiers. «Au quotidien, dans les rues de Montréal comme partout au Québec, des personnes sont victimes d'intimidation, de profilage, de harcèlement, d'agressions et de violence policière», a dénoncé la porte-parole.

Vrai, depuis la mort de Fredy Villanueva, plusieurs experts se sont penchés sur la question. «Dans le cas de Villanueva, il y a une enquête publique, mais ce n'est pas le seul cas de bavure policière, il y en a des tonnes.»

La manifestation, qui doit se dérouler lundi à 17h à partir de la station de métro Pie-IX, a lieu pour la 14e année. Les organisateurs invitent «tout le monde au calme»: «C'est une manifestation, ce n'est pas une émeute», a précisé la porte-parole.