Des accusations criminelles sont finalement déposées contre trois policiers de Québec présumément impliqués dans le passage à tabac d'un sexagénaire, l'été dernier.

Le Service de police de la Ville de Québec (SPVQ) confirme jeudi que les deux policiers temporaires et l'agent bénéficiant d'un poste permanent sont accusés de négligence criminelle et de complicité de voies de fait causant des lésions.

Le 28 août 2009, un individu qui était en détention sous leur responsabilité à la Centrale de police du parc Victoria, à Québec, aurait été victime de voies de fait de la part de codétenus dans le fourgon cellulaire, avant leur transport au Palais de justice. La victime n'aurait pas été blessée très grièvement.

A la suite d'une plainte déposée au SPVQ le 2 septembre, l'enquête interne a été amorcée. Les policiers concernés ont été réaffectés à des tâches administratives.

Les contrats des deux policiers temporaires ont pris fin le 4 octobre 2009. Quant au policier permanent, il a été suspendu par le directeur du SPVQ, Serge Bélisle, le 9 octobre.

Selon certaines informations, la victime tabassée dans le fourgon cellulaire était un pédophile âgé dans la soixantaine. Les deux jeunes détenus auraient manifesté le désir de le battre durant le transport, demandant aux policiers de faire semblant de ne rien voir.

Le sexagénaire se serait retrouvé assis entre ses deux assaillants, bien que les fourgons soient aménagés pour pouvoir isoler les prisonniers dangereux ou susceptibles d'être la cible de représailles. Même menottés et enchaînés, les deux jeunes détenus auraient roué le pédophile de coups avant même que le véhicule ne quitte le stationnement.

L'enregistrement vidéo d'une caméra de surveillance installée à l'extérieur de la centrale montrerait le fourgon être agité de gauche à droite durant l'altercation.