Trois policiers de Québec auraient permis à des détenus de tabasser un pédophile de 61 ans à bord d'un fourgon cellulaire, le 28 août dernier.

Le Service de police de la Ville de Québec (SPVQ) confirme mardi, par voie de communiqué, qu'une enquête interne est en cours à ce sujet. Elle touche deux policiers temporaires, dont les contrats expiraient en octobre dernier, et un policier permanent, suspendu le 9 octobre 2009.

Le Journal de Québec raconte qu'au poste de police du parc Victoria, deux détenus étaient sous garde policière avec le sexagénaire. Les jeunes hommes dans la vingtaine auraient appris de la bouche d'un policier en devoir qu'ils allaient être conduits au Palais de justice de Québec avec un pédophile.

Les deux jeunes détenus auraient alors manifesté le désir de battre le sexagénaire durant le transport, demandant aux policiers de faire semblant de ne rien voir.

Les trois détenus ont été amenés à bord d'un fourgon cellulaire, en présence de policiers. Le sexagénaire s'est retrouvé assis entre ses deux assaillants, bien que les fourgons soient aménagés pour pouvoir isoler les prisonniers dangereux ou susceptibles d'être la cible de représailles.

Même menottés et enchaînés, les deux jeunes détenus ont alors pu rouer le pédophile de coups avant même que le véhicule ne quitte le stationnement.

Afin d'étayer leur preuve, les enquêteurs comptent notamment sur un enregistrement vidéo d'une caméra de surveillance installée à l'extérieur de la centrale montrant le fourgon être agité de gauche à droite durant l'altercation.

Malgré des lacérations à la tête qui ont nécessité quelques points de suture, le prisonnier de 61 ans a comparu en cour le jour même.

Si l'enquête démontrait la responsabilité des policiers, ils pourraient devoir répondre à des accusations de négligence criminelle. La loi prévoit la destitution en cas de culpabilité.