L'immeuble de l'hôtel Marriott de la rue Peel, où une femme est morte sous une dalle de béton l'été dernier, est désormais totalement sûr, selon la Régie du bâtiment du Québec.

La firme d'ingénieurs embauchée par le propriétaire de l'immeuble a remis hier l'«attestation de solidité finale» à la Régie, a appris La Presse. Dans ce document sous scellé, l'ingénieur certifie que la structure est sécuritaire.

 

Au mois de septembre, la Régie avait reçu une première attestation du propriétaire. Les panneaux de béton de la façade avaient été inspectés et jugés sécuritaires. La rue Peel avait pu rouvrir à la circulation entre le boulevard De Maisonneuve et la rue Sherbrooke.

Il restait cependant quelques travaux et vérifications à faire, explique Christine Grant, porte-parole de la Régie du bâtiment.

«Maintenant que nous avons en main l'attestation définitive, le dossier est clos, a-t-elle indiqué. Nous tenons pour acquis que la façade est solide et sécuritaire.» Le propriétaire a notamment changé l'ensemble des ancrages de tous les panneaux de béton de la façade, indique Mme Grant.

Le 16 juillet, un panneau s'était détaché du 18e étage de l'immeuble pour fracasser le solarium d'un restaurant au rez-de-chaussée. Léa Guilbault, 33 ans, est morte. Son mari, Hani Beitinjaneh, avait été blessé.

On n'en sait toujours pas plus sur les causes de l'accident qui avait secoué le Québec. La Régie a renvoyé la question au propriétaire du bâtiment, à qui incombe la responsabilité de l'entretien et de l'inspection.

Le propriétaire, OZRE Montréal, n'a pas donné suite à notre demande d'entrevue, hier. Soulignons que la firme n'a jamais répondu aux demandes de La Presse depuis le drame. OZRE Montréal appartient à deux hommes d'affaires américains et à Och-Ziff Capital Management, un gestionnaire d'actifs qui a son siège social à New York.

L'infiltration d'eau demeure une cause probable de l'accident, selon Pierre Beaupré, ingénieur en bâtiment du Centre d'inspection et d'expertise en bâtiment du Québec, interrogé cet été par le réseau LCN. L'eau a possiblement corrodé le métal des ancrages qui retenaient les panneaux de béton de la façade.

Le public aura un jour droit à des explications grâce au Bureau du coroner. Le Dr Jacques Ramsay, qui a hérité de l'enquête, devrait publier son rapport au cours des prochains mois. Soulignons que le Dr Ramsay avait enquêté sur la fusillade au collège Dawson.