C'est une bien triste histoire: les policiers de la Sûreté du Québec et les agents du ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec (MAPAQ) sont intervenus la semaine dernière dans une ferme de Sainte-Justine, en Beauce. Ils y ont trouvé un troupeau de boeufs laissé à lui-même. La propriétaire de l'élevage, Diane Carier, a été accusée de cruauté envers les animaux.

Il y avait 80 bêtes dans le troupeau, mais certaines étaient déjà mortes à l'arrivée des policiers, explique Richard Gagné, porte-parole de la SQ. «Certaines étaient dans un piteux état, précise-t-il. Elles n'avaient ni eau ni nourriture et elles avaient les pattes dans le fumier jusqu'aux genoux. Il y en avait à l'intérieur et à l'extérieur.»

Ce sont des voisins qui auraient porté plainte contre l'agricultrice. Les agents du MAPAQ ont transporté dans d'autres fermes les boeufs qui pouvaient encore être sauvés. «Dans un cas comme celui-là, notre rôle est de nous assurer que les animaux reçoivent les soins dont ils ont besoin», explique Clément Falardeau, porte-parole du MAPAQ.

Chaque année, les agents du MAPAQ doivent composer avec quelques cas de cruauté envers les animaux. «Les agriculteurs prennent soin de leurs animaux: c'est leur gagne-pain. Mais, malheureusement, des histoires comme celles-là arrivent à l'occasion», dit Clément Falardeau.

L'été dernier, un éleveur de Lotbinière a été reconnu coupable de cruauté envers ses animaux. Il avait laissé mourir une trentaine de vaches.

«Généralement, il y a derrière ces histoires des cas de détresse humaine», ajoute Clément Falardeau.

Mme Carier a reçu une ordonnance lui interdisant de garder des animaux jusqu'à la conclusion de cette affaire. Elle doit se présenter en cour le 15 janvier. Elle est passible d'une amende maximale 10 000$ ou d'une peine de prison pouvant aller jusqu'à cinq ans.

L'année dernière, la SQ a traité 78 dossiers de cruauté envers les animaux, tant dans des chenils que chez des particuliers ou dans des fermes.