Qui s'attaque aux cafés italiens de Montréal avec des cocktails Molotov?

Le silence est la seule réponse qu'obtiennent pour le moment les policiers.

Les policiers sont perplexes quant à la raison pour laquelle au moins cinq bars ont été touchés par des bombes incendiaires en moins d'un mois. Une chose est parfaitement claire: les victimes ne veulent pas parler.

Le commandant à la division des crimes économiques et de la propriété du Service de police de la VIlle de Montréal (SPVM), Robert Quévillon, a indiqué que les détectives étudiaient un certain nombre d'hypothèses mais l'enquête n'avance guère en raison du silence des commerçants.

Les policiers s'interrogent: une guerre a-t-elle éclaté au sein de la mafia ? Un gang de rue cherche-t-il à prendre pied dans le territoire de la mafia ? Des groupes rivaux se battent-ils entre eux ?

Les enquêteurs ont aussi envisagé l'existence d'un pyromane désireux de pousser à la faillite les vendeurs de cafés lattés.

Aucune de ces hypothèses n'est écartée ou validée, a déclaré le commandant Quévillon.

Il a ajouté que le nombre d'incendies criminels dans toute la ville a en fait diminué de 12 à 17 pour cent par rapport à l'année dernière.

Les policiers s'inquiètent par-dessus tout qu'une personne devienne une victime innocente au cours d'un attentat. Personne n'a été blessé jusqu'à présent.

Le président de la Corporation des propriétaires de bars, brasseries et tavernes du Québec (CPBBTQ), Renaud Poulin, a indiqué que la question de la collaboration des propriétaires avec les policiers sera sans doute soulevée à l'occasion d'une rencontre de son association au début de décembre.1-09