Marie-Josanne Enlow s'est mise à trembler et à pleurer, hier, en voyant les jeunes hommes accusés du meurtre de son fils entrer dans le box des accusés. Mais elle n'a pas baissé les yeux.

Jordan Apponi-Enlow avait 19 ans quand il a été battu à mort par des inconnus en pleine rue, dans la nuit du 25 juin 2008.

 

Accusés de meurtre au deuxième degré, Mitchell Paré et Kirk Campeau, deux jeunes hommes de 20 ans au regard dur, devaient plaider coupable à une accusation réduite d'homicide involontaire, hier.

Mais l'audience a été reportée au 27 novembre. «Les clients ne réalisent pas l'ampleur d'une reconnaissance de culpabilité», a fait valoir Me Patrick Davis, un des avocats de la défense, qui a dû en outre quitter le tribunal rapidement pour une urgence de nature familiale.

La famille et les amis du défunt étaient en grand nombre, hier, et se sont promis de revenir à la prochaine audience. La victime, qui semblait bien appréciée de son entourage, s'employait à faire des graffitis et envisageait de devenir peintre en bâtiment.

Il a été tué à coups de pied et de poing, possiblement après une prise de bec dans un bar du boulevard Saint-Laurent.

«Ils se sont acharnés sur le corps de mon fils, il n'avait plus de visage», a déploré Mme Enlow, qui n'est pas d'accord avec le fait que les accusés puissent plaider coupable à une accusation réduite. Elle espérait qu'ils écoperaient de la peine «la plus sévère possible».

«Et j'aurais voulu un procès, pour que tout le monde sache», a dit Mme Enlow, qui vit très péniblement la perte de son fils aîné. La soeur et le petit frère du défunt étaient aussi sur place.