Les deux conducteurs de 17 ans soupçonnés d'avoir été impliqués dans un récent accident mortel, à Saint-Jean-sur-Richelieu, sont maintenant en liberté provisoire en attendant la suite des procédures judiciaires.

L'un des deux a été libéré il y a plusieurs jours tandis que l'autre, âgé de 17 ans et 10 mois, qui était détenu depuis la tragédie, a pu recouvrer sa liberté ce mardi, sous plusieurs conditions.

Le juge Robert Proulx, de la Chambre de la jeunesse, à Saint-Jean-sur-Richelieu, l'a assigné au domicile de ses parents. Il devra garder la paix et respecter un couvre-feu entre 17h00 et 6h00. Il ne pourra s'absenter de la maison sans ses parents, sauf pour aller à l'école ou pour occuper un emploi.

Le juge Proulx a toutefois émis une ordonnance de non-publication sur les motifs qui l'ont poussé à imposer de telles conditions de remise en liberté du garçon.

Les deux adolescents sont accusés de conduite dangereuse et de négligence criminelle ayant causé la mort et des blessures. Le procureur de la Couronne, Martin Joly, souhaite qu'ils soient passibles d'une peine pour adulte si jamais ils étaient reconnus coupables.

Les deux accusés et leurs 10 passagers revenaient d'une soirée passée dans un établissement réservé aux 14 à 18 ans à Saint-Jean-sur-Richelieu, un peu avant 3h00, le 25 octobre dernier.

Lors du drame survenu sur le Chemin des Patriotes, à la hauteur de Saint-Athanase, cinq des jeunes prenaient place dans une Ford Crown Victoria et sept autres dans une Kia Rio, dont deux qui étaient accroupis dans le coffre.

Sur une chaussée mouillée, lors d'une manoeuvre de dépassement dans une zone de 70 km/h, les deux véhicules se seraient touchés. La Kia aurait dérapé et frappé un poteau de signalisation et aurait dévalé vers la rivière. Ce faisant, elle a frappé un gros arbre, puis a stoppé sa course.

Marie-Pier Paquette, 14 ans, a péri après avoir été éjectée par la lunette. Un garçon de 15 ans qui se trouvait assis au centre sur la banquette arrière, ceinture bouclée, a été très gravement blessé. Les autres auraient subi des blessures plus mineures.

Les deux accusés reviendront en cour le 12 novembre prochain.