Un député britannique controversé interdit d'entrée au Canada en raison de son soutien à un groupe terroriste s'est réjoui lundi que la Cour fédérale ait décidé d'entendre sa cause.

Dans un communiqué émis depuis Londres, George Galloway a affirmé que cette décision était le premier pas vers une éventuelle victoire et qu'il était confiant que le tribunal reconnaîtrait le caractère injuste de l'interdiction dont il faisait l'objet.

M. Galloway devait donner une série de conférences dans quatre villes canadiennes en mars dernier quand il s'est vu refuser l'entrée au pays. L'affaire avait provoqué un concert de protestations au nom de la liberté d'expression.

Le ministre fédéral de l'Immigration, Jason Kenney, avait alors déclaré que le Canada pouvait se passer de la visite de gens qui soutiennent les organisations terroristes, les aident et en font la promotion.

Le député britannique avait vigoureusement nié appuyer le terrorisme.

Il avait expliqué qu'il soutenait la population de la bande de Gaza et qu'il ne pouvait le faire qu'en traitant avec le gouvernement élu, le Hamas, que le Canada considère comme étant une organisation terroriste.

Le porte-parole de M. Kenney, Alykhan Velshi, a indiqué lundi que ce n'était pas la décision du ministre d'interdire à George Galloway d'entrer au Canada.

Selon lui, Jason Kenney a simplement refusé d'aller à l'encontre d'une évaluation préliminaire de l'Agence des services frontaliers du Canada, qui jugeait que M. Galloway ne pouvait venir au pays parce qu'il soutient une organisation terroriste.

L'audience devant la Cour fédérale, à laquelle George Galloway espère assister en personne, est prévue pour le 26 janvier.