Pour avoir commis des attouchements sexuels sur des élèves, alors qu'il était entraîneur de basketball dans deux écoles secondaires de Montréal, Gabriel Méus-Leclerc pourrait se retrouver en prison.

Une peine de prison ferme de 30 mois, c'est ce que la procureure de la Couronne Louise Blais a recommandé, hier, alors qu'on débattait de la peine à imposer à l'homme de 37 ans. Me Patrick Lafrenière demande plutôt une peine de 18 à 24 mois à purger dans la collectivité, pour son client, qui agissait comme coach à l'école secondaire privée Regina Assumpta, et à l'école secondaire d'Anjou. Dans cette affaire, M. Méus-Leclerc a plaidé coupable à des accusations d'attouchements sexuels alors qu'il était en position d'autorité. Les crimes ont été commis en trois périodes distinctes, soit de 1993 à 1995, de 2000 à 2001 et de 2004 à 2005. Quatre des victimes avaient de 14 à 15 ans, tandis que l'autre avait de 16 à 17 ans. Dans certains des cas, il s'agissait de baisers et d'attouchements, tandis qu'avec deux des victimes, il y a eu des relations complètes. Les événements reprochés sont survenus à de très nombreuses reprises. «Ce n'étaient pas des gestes isolés. Il y avait de la planification, il a abusé de leur naïveté», a fait valoir Me Blais, en signalant qu'il avait gagné la confiance non seulement des victimes, qui étaient en admiration devant lui, mais aussi celle de leurs parents.

L'accusé a brièvement témoigné, hier, pour éclaircir des passages du rapport présentenciel établi à son égard. Il soutient qu'il n'est pas attiré par les adolescentes, et il explique ses crimes par la facilité de la proximité. Dès que l'affaire a été mise au jour à l'école Regina Assumpta, M. Méus-Leclerc a perdu son emploi. Celui qui avait récolté des honneurs comme entraîneur, notamment le titre de l'entraîneur de basket de l'année au niveau provincial en 2004, a changé de domaine. Il travaille comme «directeur de logistique» à un salaire d'environ 10 $ l'heure. Le juge Gilles Cadieux rendra sa décision le 10 décembre prochain.