Les fidèles de l'église Saint-Antoine-de-Padoue à Longueuil ont prié, dimanche matin, pour qu'on retrouve Gilles Lacroix. Même si les policiers confirment avoir retrouvé sa voiture, le prêtre reste introuvable depuis près d'une semaine.

Il y avait du monde à la messe lors du service de 11h30, dans la grande cathédrale située à l'angle de la rue Saint-Charles et du chemin Chambly. Plusieurs sont venus costumés pour souligner le Festival Métiers et traditions, célébré chaque année à Longueuil.

«Si ceux qui le connaissent ont des informations, vous pouvez les communiquer à la police, a indiqué le curé Yves Le Pain au cours de la cérémonie. Mais nous vous demandons de prier pour lui. De prier aussi pour tous ses proches, ceux et celles que la disparition touche profondément.»

Gilles Lacroix, qui n'a pas donné signe de vie depuis lundi, habite le presbytère de cette co-cathédrale. Prêtre à la retraite, il faisait du bénévolat dans différents organismes du secteur, en plus de célébrer des messes de temps à autres.

La voiture retrouvée

La police de Longueuil a confirmé dimanche qu'elle a retrouvé la Ford Focus du prêtre, près de la route 132 à Boucherville. Des chiens renifleurs ont arpenté le champ de maïs situé à côté dans l'espoir de le retrouver, mais en vain.

«Malheureusement, les résultats ont été négatifs, résume Martin Simard, porte-parole du service policier. On n'a rien trouvé qui puisse faire avancer l'enquête et les policiers arrivés sur place nous indiquent qu'il n'y avait rien d'anormal dans le véhicule.»

Les policiers n'excluent pas la possibilité que la voiture ait été garée à cet endroit pendant plusieurs jours.

Entre-temps, les proches de Gilles Lacroix sont de plus en plus inquiets.

Lise Bissonnette dit avoir «les jambes qui tremblent ». Administratrice de la Maison de Lise, une pension pour personnes en difficulté, elle est une proche amie de Gilles Lacroix.

«J'ai l'impression que je ne le reverrai pas», a-t-elle confié dimanche matin.

Les amis de Gilles Lacroix le décrivent comme un homme réservé, austère, mais toujours prêt à aider les autres. S'ils s'étonnent de sa disparition, ils disent avoir constaté des signes de malaise dans le mois qui l'a précédé.

«Il était perdu», résume Arille Capelle, ancien résidant de la Maison de Lise et ami du prêtre.

Gilles Lacroix souffrait de la maladie de Parkinson, et il venait tout juste de changer ses médicaments, explique Lise Bissonnette, qui a remarqué que son ami était plus agité au cours des dernières semaines.

La police de Longueuil demande l'aide de la population pour retrouver le prêtre.