Deux anciens membres des Forces armées canadiennes ont été accusés de trafic de cocaïne à la suite d'enquêtes distinctes de la police militaire.

Les accusations contre un ex-soldat de la marine et un ex-soldat ont été portées à la mi-août, mais les autorités militaires ont décidé de rendre l'information publique seulement vendredi, a indiqué une porte-parole du bureau du prévôt des Forces armées.

L'ex-matelot de 3e classe Kevin McArthur fait face à trois accusations - trafic de drogue, possession d'une substance contrôlée et conduite contraire à l'ordre et à la discipline, un chef inscrit dans Loi sur la défense nationale.

Accusé formellement le 19 août en vertu du système de justice militaire, McArthur devra se présenter en cour martiale une fois qu'un avocat militaire aura étudié son dossier.

Il faisait partie de l'Ecole de leadership et de recrues des Forces canadiennes à Saint-Jean-sur-Richelieu, et avait été écarté des Forces canadiennes au printemps dernier pour la durée de l'enquête.

L'ancien soldat Ryan Sorbie a été accusé le 18 août devant un tribunal civil d'avoir fait le trafic de cocaïne à la base militaire canadienne de Petawawa, en Ontario. On ignore encore quand il devra se présenter en cour pour une audience préliminaire.

Sorbie a été écarté des Forces armées en juin.

La lieutenant Sandra Bourne, du bureau du prévôt des Forces armées, n'a pas voulu relier ces deux cas distincts à une opération contre l'usage de drogue dans les rangs militaires, un enjeu qui retient plus l'attention depuis le début de la mission en Afghanistan.

Le major Daniel Dandurand, commandant du Service national des enquêtes des Forces canadiennes, a soutenu que ces mises en accusation démontrent le sérieux avec lequel les autorités militaires répondent aux allégations d'usage de drogue.