Les enquêtes préliminaires pour Mohammed Shafia, son épouse et leur fils, accusés des meurtres de quatre membres de leur propre famille, ont été fixées au mois de février.

Mohammed Shafia, Tooba Mohammed Yahya et Hamed Shafia font face à quatre accusations de meurtre prémédité et de complot pour meurtre relativement à la mort de trois filles du couple, Zainab, 19 ans, Sahar, 17 ans, et Geeti, 13 ans, ainsi qu'à celle de la première femme de Mohammed Shafia, Rona Amir Mohammed.

Les corps des victimes avaient été retirés du canal Rideau, près de Kingston, le 30 juin dernier. La voiture dans laquelle les quatre femmes se trouvaient était submergée dans une écluse.

Vendredi, les trois accusés ont brièvement comparu par vidéoconférence à Kingston, en Ontario. Cette brève comparution, la troisième depuis leur arrestation, le 22 juillet, a servi à fixer la date d'autres procédures.

Les trois accusés se présenteront à nouveau devant la justice le 9 octobre pour la tenue d'une audience de préparation à l'enquête, soit une rencontre entre le juge qui tiendra l'enquête préliminaire et les avocats des deux parties.

Aux termes du Code criminel, une audience de préparation à l'enquête sert à aider les parties à identifier les points faisant l'objet de témoignages et les personnes qui seront appelées à témoigner à l'enquête.

Les barrières linguistiques, les traductions de conversations en langue persane obtenues par la police et la grande quantité d'éléments de preuve recueillis par des agents de divers services de police compliquent le processus de divulgation, selon un avocat de la défense.

Me Peter Kemp a dit avoir été informé qu'il fallait une heure pour traduire 10 minutes de conversation.

«Il y a beaucoup d'éléments de preuve dont nous ne disposons pas, a-t-il affirmé. Nous n'en avons pas suffisamment vu pour qu'il y ait un renvoi au procès. Nous n'avons pas les rapports d'autopsie.»

Il faudra cependant attendre au 9 février pour le début de l'enquête préliminaire des Shafia.

Les accusés, qui résidaient dans l'arrondissement Saint-Léonard, à Montréal, sont détenus dans trois prisons différentes pour éviter qu'ils puissent se parler, ce qui leur a été interdit par les autorités judiciaires.

Le couple ne peut pas non plus entrer en contact avec ses trois enfants, qui vivent à Montréal sous la responsabilité du Département de la protection de la jeunesse. Les enfants Shafia, de 8, 14 et 16 ans, sont considérés comme des témoins potentiels dans cette affaire.