Le feuilleton Dave Hilton-Joanna Colavecchio se poursuit. Pour la quatrième fois en deux ans, Dave Hilton a comparu au palais de justice de Laval, hier, pour faire face à des accusations de voies de fait et de menaces contre cette femme, avec qui il entretient une relation aussi orageuse que discordante.

Les faits sont survenus samedi soir dernier, au domicile de Mme Colavecchio, à Laval. Au terme d'une soirée abondamment arrosée de vin, une querelle aurait éclaté, et Hilton aurait apparemment saisi Mme Colavecchio par la mâchoire. Il a été arrêté le soir même. Il était déjà en attente de procès pour un autre incident de violence conjugale à son égard, survenu au printemps dernier. La Couronne l'a donc aussi accusé de bris de conditions puisqu'il n'avait pas le droit de consommer de l'alcool ni d'être en contact avec Mme Colavecchio.Ironiquement, Hilton devait revenir devant le tribunal hier pour essayer de faire lever l'interdiction de voir madame. Au cours des dernières semaines, Mme Colavecchio, qui souffre de bipolarité, aurait multiplié les appels à gauche et à droite, affirmant qu'elle ne pouvait vivre sans «Davey» et implorant que l'on change ses conditions de mise en liberté.

«Elle appelait 10 fois de suite à la maison, même quand on était couchés», a indiqué Dave Hilton père à La Presse, hier. M. Hilton, qui s'est engagé à hauteur de 10 000$ devant le tribunal en mai dernier pour garantir la bonne conduite de son fils, était au palais de justice de Laval, hier, afin de retirer son engagement.

Davey ne l'a pas écouté, dit-il. Bien sûr, il est demeuré avec eux dans leur maison de Châteauguay, comme la cour l'avait ordonné. Mais la semaine dernière, malgré ses avertissements, Davey est allé rejoindre Mme Colavecchio à la faveur de la nuit. «Je ne veux plus m'en mêler, c'est fini», a dit M. Hilton, hier. Le patriarche était accompagné de sa femme et de leur fils Alex, qui a eu lui aussi sa part de problèmes avec la justice au cours des dernières années. «Il demeure avec nous depuis un an et il est correct», a dit fièrement M. Hilton en parlant d'Alex. En ce qui le concerne lui, à 69 ans, il dit être en forme et courir encore 3 km par jour. Il n'a plus de gymnase depuis deux ans. «Il y avait du monde, mais c'était devenu difficile avec la mauvaise publicité», dit-il.

«C'était assez, il en avait assez», ajoute sa femme.

Quoi qu'il en soit, Dave Hilton fils a brièvement comparu, en après-midi, hier, et l'enquête sur son cautionnement a été fixée à cet après-midi. En quittant la salle d'audience, menottes aux poignets, l'ex-boxeur a regardé ses parents avec un petit air contrit, puis il leur a fait un clin d'oeil. Son avocat, Me Clemente Monterosso, a demandé que Mme Colavecchio soit assignée à témoigner aujourd'hui «parce qu'elle aurait déjà commencé à dire certaines choses», a fait valoir l'avocat devant le juge Marc Vanasse. L'avocat laissait ainsi entendre que la plaignante pourrait revenir sur sa déposition.

En deux ans, c'est la quatrième fois que l'ex-boxeur se retrouve au banc des accusés pour des incidents avec Mme Colavecchio. La première fois, en 2007, il a été acquitté au terme de son procès. La deuxième fois, en janvier dernier, madame a retiré sa plainte. En mai, à la suite d'un autre incident, Hilton a été accusé notamment d'agression armée et de voies de fait causant des lésions. Il doit avoir un procès en octobre. Rappelons que, en 2007, Dave Hilton a été libéré de prison après avoir purgé sept ans pour agressions sexuelles sur ses deux filles.