Des tests d'ADN ont confirmé l'identité d'une femme de Toronto qui est coincée au Kenya depuis plus de deux mois, après qu'un douanier ne l'eut pas reconnue sur sa photo de passeport lorsqu'elle s'apprêtait à rentrer au Canada.

La femme d'origine somalienne, Suaad Hagi Mohamud, 31 ans, a affirmé, lundi, qu'elle était contente que le «cauchemar soit enfin terminé» et qu'elle avait hâte de retrouver son fils de 12 ans, qui se trouve à Toronto.

Son avocat canadien, Raoul Boulakia, a affirmé que les résultats des tests signifiaient que personne ne pouvait désormais mettre en doute l'identité de sa cliente.

Me Boulakia a indiqué qu'il présenterait une requête à la Cour fédérale afin d'ordonner que le gouvernement canadien fournisse à Mme Mohamud un passeport d'urgence pour la rapatrier au pays.

L'avocat a dit espérer que le gouvernement canadien demande au Kenya d'abandonner toutes les accusations qui pèsent contre sa cliente, dont celles d'avoir utilisé le passeport d'une autre personne et d'être entrée illégalement au Kenya.

Les accusations avaient été portées après que le gouvernement fédéral eut affirmé que Mme Mohamud n'était pas celle identifiée par son passeport.

Mme Mohamud était sur le point de retourner au Canada, après avoir visité sa mère au Kenya, lorsqu'un agent l'a arrêtée à l'aéroport de Nairobi, le 21 mai. Cet agent soutenait qu'elle ne ressemblait pas à la personne qui figurait sur la photo du passeport.

L'agent était d'avis que la taille des lèvres de Mme Mohamud ne correspondait pas à ce qu'il voyait sur le passeport.

Après avoir passé huit jours en prison, la Torontoise a été libérée sous caution, mais sans ses documents de voyage. Les représentants du consulat canadien avaient affirmé qu'elle était un «imposteur», abrogé son passeport et l'avaient remis aux autorités kényanes.

Les frais de 800 $ engendrés pour comparer l'ADN de Mme Mohamud à celle de son fils ont été assumés par le gouvernement fédéral.