L'opération policière en cours depuis ce matin dans le quartier Centre-sud de Montréal vient de prendre fin de manière inattendue.

Il aura fallu une quarantaine de policiers, un maître-chien, environ cinq heures de siège et la fermeture de plusieurs rues pour finalement découvrir que l'appartement visé par l'opération - dans lequel trois suspects s'étaient apparemment barricadés - était vide.

Un jeune homme qui sortait de ce logement a toutefois été appréhendé par les policiers. Ces derniers vont tenter de déterminer si le prévenu est impliqué dans cette affaire. Si c'est le cas, les policiers vont aussi l'interroger sur ses présumés complices.

Les policiers n'ont pour le reste rien trouvé à l'intérieur du logement de la rue Iberville.

Vers 11h, les policiers ont arrachés les cordons de sécurité, avant de repartir aussi vite qu'ils sont arrivés.

La circulation a repris et les voisins ont pu rentrer chez eux.

Des individus qui auraient commis un vol auraient trouvé refuge dans un appartement situé près de l'angle des rues Iberville et Ontario. Les suspects se seraient vraisemblablement barricadés à l'intérieur. Un important périmètre de sécurité a alors été érigé et un tronçon de la rue Iberville a été fermé.

Les victimes de ce larcin, un couple dans la vingtaine, auraient été surprises vers 3h45 par les suspects et menacées, possiblement à l'aide une arme. Du matériel informatique aurait été dérobé.

Personne n'a été blessé, mais la dame aurait subi un choc nerveux.

Les victimes du vol auraient suivi les malfrats jusqu'à un appartement.

Des policiers, dont certains lourdement armés, se sont embusqués un peu partout dans le secteur.

Dans la ruelle située entre Iberville et Frontenac, on apercevait plusieurs résidents du secteur dans leur cour. L'opération policière était sur toutes les lèvres. «Il y a des policiers sur mon terrain. Ils m'ont demandé de sortir par l'arrière pour aller travailler. Ils encerclent un HLM à côté de chez moi», raconte Odette Guy. «C'est un drôle de coin, on entend plein de choses. Je reste chez nous le soir», ajoute cette voisine.

Les victimes du vol à l'origine de l'affaire habitent sur la même rue, à un jet de pierre de l'endroit où se sont réfugiés les suspects.

Selon des résidents du secteur interrogés, les victimes du vol dérangent le voisinage depuis leur arrivée il y a quatre jours seulement. «Ça fait deux nuits qu'on ne dort pas. Ils font le party jusqu'à trois heures du matin», dénonce une voisine.

Il y a tout juste quelques mois, une opération presque similaire avait tenu en haleine les résidents du même secteur et les policiers durant plusieurs heures, dans un immeuble à logements situé à l'angle Iberville et La Fontaine.