Pendant qu'un homme de 38 ans lutte toujours pour sa vie après être tombé du toit d'un SUV, dans la nuit de lundi, dans l'ouest de Montréal, celui qui se trouvait au volant du véhicule doit comparaître cet après-midi au palais de justice de Montréal, pour être accusé de délit de fuite et conduite dangereuse ayant causé des blessures.

Selon des témoins, la victime se livrait à du car-surfing sur le toit de son propre véhicule, quand il est tombé. L'ami qui conduisait, et qui est parti sans porter secours au blessé, est celui qui se retrouve au banc des accusés.

«C'est arrivé quand la lumière est devenue verte, et que le véhicule a démarré. Le véhicule n'allait pas vite, ce n'est pas à cause de la vitesse. C'est dangereux», a expliqué Olivier Lapointe, porte-parole du SPVM.

De mémoire policière, c'est la première fois qu'un incident relié au car-surfing survient à Montréal. Et on espère que cela découragera l'importation de ce phénomène qui a déjà fait des dizaines de morts et de nombreux blessés aux États-Unis.

Ce petit jeu insensé consiste à effectuer des cascades sur un véhicule en marche. Selon des données sommaires compilées pour le Center for disease Control and Prevention, 99 accidents de car-surfing sont survenus aux États-Unis entre 1990 et 2009.

De ce nombre, 58 des victimes sont mortes, la plupart en raison de traumatismes crâniens. C'est exactement la blessure que s'est infligée la victime montréalaise qui nous occupe ici.

Selon les données l'âge des victimes allait de 10 à 37 ans, avec une grosse majorité pour les 15 à 19 ans. Selon nos informations, la victime de 38 ans, et le conducteur de 33 ans, revenaient d'une fête ou d'une sortie lorsque les incidents sont survenus. Ce dernier a été arrêté plusieurs heures plus tard.

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