Nouveau rebondissement dans le projet Salvo, une enquête policière sans précédent menée au pays en mars dernier contre l'exploitation sexuelle des enfants et la pornographie juvénile. Le Service de police de la Ville de Montréal a découvert dans l'ordinateur d'un Montréalais épinglé dans cette affaire une vidéo dans laquelle on l'aperçoit agresser sexuellement une fillette de 4 ans chez lui.

Ces nouvelles preuves viennent alourdir les accusations de possession et de distribution de pornographie juvénile qui pesaient déjà sur Richard Reber, 49 ans.Les policiers sont allés le cueillir jeudi, en soirée, à son domicile de Pointe-Claire.

Reber avait été arrêté au terme de l'enquête Salvo, qui s'était soldée par l'arrestation de 57 individus (56 hommes et une femme).

Le Montréalais avait été libéré sous conditions en attendant son procès.

Son ordinateur faisait partie des 130 appareils saisis contenant des images de pornographie juvénile. Dans le tiers des cas, il s'agissait d'une scène d'agression sexuelle sur un enfant.

C'est en décryptant le matériel informatique de Reber que des experts de la section des crimes technologiques du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) ont découvert une vidéo d'agression sexuelle sur une enfant. «Le suspect figurait sur ces images chez lui à Pointe-Claire», a confirmé l'agent Olivier Lapointe du SPVM.

Le résidant de la rue Cartier a comparu hier après-midi sous les chefs d'agression sexuelle armée, d'agression sexuelle, de production de matériel pornographique, de contacts et d'incitation à des contacts sexuels. Il reviendra en cour lundi pour l'enquête sur sa mise en liberté, ce à quoi la Couronne s'objecte.

Plus de 100 accusations criminelles d'agression sexuelle, de contacts sexuels, de possession, de fabrication et de distribution de pornographie juvénile avaient été déposées en marge du projet Salvo.

Quelque 35 corps policiers partout au pays avaient collaboré à cette enquête.

- Avec Christiane Desjardins