Patrick Merlin, un vendeur de drogues de 25 ans, a été assassiné le 15 mars 2004, dans une ruelle de Verdun, alors qu'il était en compagnie de sa conjointe, Audrey-Ève Charron. «La Couronne va vous prouver hors de tout doute raisonnable que Daniel Elwood Martel a planifié ce meurtre, en envoyant Johaness Winton le tuer.»

Voilà ce que la procureure de la Couronne Éliane Perreault a fait valoir, hier, dans son discours d'ouverture au jury chargé de juger Martel. L'homme de 39 ans, qui vendait de la drogue lui aussi, selon les explications de Me Perreault, est accusé du meurtre prémédité de Merlin. Le mobile, selon la Couronne, est qu'en tuant Merlin, Martel n'aurait pas besoin de lui payer la vingtaine de livres de marijuana qu'il lui avait avancée.

 

Me Perreault a signalé que le plan du meurtre avait été discuté dans les semaines auparavant, entre Martel et son complice, Johaness Winton. Ce dernier, l'exécutant, ne connaissait pas la victime. Winton s'est présenté à un rendez-vous dans une ruelle de Verdun, en début de nuit le du 15 mars 2004, avec une arme de calibre .45 chargée, et une boîte contenant supposément l'argent. Merlin a été tué d'une balle en arrière de la tête, alors qu'il était assis sur le siège du passager avant de la voiture qu'il avait louée. Sa conjointe, Audrey-Ève Charron, conduisait la voiture. Elle a également été tuée, comme le jury a pu le constater en visionnant des photos de la scène de crime, hier.

Me Perreault a commencé à faire défiler ses premiers témoins, dans ce procès présidé par le juge Jean-Guy Boilard. L'exercice se poursuit aujourd'hui. L'accusé est défendu par les avocats Jean-Pierre Sharpe et Anne-Sophie Bédard.