Deux hommes dans la vingtaine font face à des accusations de voies de fait, d'enlèvement et de possession d'arme dans un dessein dangereux à la suite d'une querelle survenue avec un autre homme, dimanche soir à Laval.

Les deux accusés, Mathieu Boncoeur, 24 ans, et Eduardo Gutierrez-Vargas, 29 ans, ont comparu une première fois, hier après-midi, au palais de justice de Laval. Ils seront de retour en cour aujourd'hui pour leur enquête sous caution afin de déterminer s'ils peuvent être remis en liberté.Mais il faudra semble-t-il encore attendre pour en savoir plus sur la nature de toute cette affaire car les deux hommes appréhendés par les policiers lavallois ne sont pas loquaces sur les raisons qui les ont poussés à commettre leurs gestes.

Quant à la victime, les policiers sont toujours à sa recherche. Ils ont néanmoins pu apprendre que cet homme a été soigné dans un hôpital montréalais dans les heures ayant suivi l'événement et qu'il a pu recevoir son congé. Ils ont aussi été en mesure de l'identifier; il s'agit de Daniel Desrochers-Jean, 29 ans, mais dont l'adresse demeure inconnue.

Toute cette histoire a commencé vers 18h dimanche soir lorsque les deux suspects, accompagnés d'une femme, ont abordé la victime sur le boulevard Cartier à Laval. L'homme aurait été agressé à coups de pied, de poing et de marteau avant d'être balancé dans le coffre arrière de la voiture des suspects qui ont pris la fuite.

Or, des témoins ont été en mesure de relever le numéro de plaque du véhicule en question. «Des policiers se sont rendus au domicile du propriétaire de la voiture, toujours à Laval, et ont attendu son arrivée», a indiqué en entrevue l'agente Nathalie Laurin de la police de Laval.

Ils n'ont pas eu à attendre longtemps. Vers 19h20, le véhicule avec les deux suspects à bord est arrivé. Les deux hommes ont été arrêtés sur-le-champ. Ils étaient tous deux connus des policiers.

Par contre, la victime ne se trouvait plus dans le coffre. Chose certaine, elle n'était pas connu des policiers qui aimeraient bien avoir sa version des faits.

En attendant leur comparution d'aujourd'hui, les deux suspects ont passé une seconde nuit en prison.