Ottawa a l'intention de demander à la Cour fédérale de lui fournir des précisions sur une décision rendue le mois dernier qui lui ordonne de recommencer à demander la clémence pour tous les Canadiens condamnés à mort à l'étranger et plus particulièrement pour l'Albertain Ronald Allen Smith, détenu depuis 26 ans au Montana.

Le ministre des Affaires étrangères, Lawrence Cannon, a répété jeudi que son gouvernement se conformerait au jugement. Il a toutefois ajouté qu'il se tournerait à nouveau vers le tribunal pour obtenir une définition plus claire de ses obligations envers ces criminels.

M. Cannon n'a pas donné de détails sur ce que le fédéral entendait faire pour M. Smith et pour les autres condamnés à mort d'ici à ce qu'il ait obtenu une réponse à cette épineuse question.

En début de semaine, le ministère des Affaires étrangères promettait de continuer d'offrir aux détenus des services consulaires, c'est-à-dire des conseils juridiques.

Cela est largement insuffisant aux yeux d'Amnistie internationale, qui rappelle que ce type d'assistance constitue «le minimum» offert à tous les citoyens canadiens ayant des démêlées avec la justice à l'étranger.

Ottawa refuse par ailleurs de dire si une nouvelle politique sur la peine de mort et les demandes de clémence était dans les cartons.

M. Cannon s'est contenté d'affirmer que c'est le ministre de la Justice qui pilotait le dossier. Il a ajouté que les Canadiens seraient informés de sa décision en temps et lieu.