Le jour de son arrestation pour le meurtre de Nancy Michaud, Francis Proulx a avoué d'un air détaché, après quatre heures d'interrogatoire, avoir commis le crime.

«Ben oui, c'est moi», a-t-il dit. Son attitude détachée au moment des aveux contrastait avec le début de l'interrogatoire où il a pleuré à de nombreuses reprises. À chaque fois que l'enquêteur de la Sûreté du Québec Michel Comeau lui rappelait son enfance difficile, Proulx fondait en larmes.

Cet après-midi, dans le box des accusés, Proulx a craqué aux mêmes endroits où il s'était mis à pleurer durant l'interrogatoire mené le 18 mai 2008.

Au début de cet interrogatoire de quatre heures, l'enquêteur Comeau rappelle à Proulx qu'avec un passé comme le sien, lui aussi serait assis à sa place aujourd'hui. Proulx parle alors de sa mère «folle» dans les Jéhovah et de son oncle qui l'a traité de tous les noms. «Tu es pas mal tout seul dans la vie», lui rappelle le policier.

L'interrogatoire se déroule le jour où le corps de Mme Michaud est découvert sans vie dans un sous-sol d'une maison abandonnée de Rivière-Ouelle. Proulx ne répond pas aux questions concernant Nancy Michaud en début d'interrogatoire. «Si tu pouvais reculer l'horloge jusqu'à la semaine passée, le ferais-tu?», lui demande le policier. «Peut-être», répond alors Proulx, les bras croisés. «As-tu pensé aux enfants (de la victime)», ajoute le policier. Proulx n'a pas répondu.

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