Les autorités sont incapables d'expliquer pourquoi elles n'ont pas reçu de signaux en provenance des balises de détresse fixées aux habits de survie portés par les travailleurs de l'industrie pétrolière qui se trouvaient à bord de l'hélicoptère qui s'est abîmé, jeudi, dans l'océan Atlantique, au large de Terre-Neuve.

L'hélicoptère transportait deux membres d'équipage et 16 travailleurs de l'industrie pétrolière, mais un seul survivant originaire de Terre-Neuve, Robert Decker, a été repêché des eaux glacées et transporté au Centre des sciences de la santé de Saint-Jean, où son état est critique mais stable. Un responsable du Centre de recherche et de sauvetage d'Halifax a indiqué que l'absence de signaux ne signifiait pas que les balises n'étaient pas opérationelles. «Je ne peux pas spéculer sur les raisons qui expliqueraient pourquoi elles n'auraient pas fonctionné», a ajouté le porte-parole du Centre, le major Denis McGuire.

Il a également affirmé que les recherches se poursuivront au cours de la nuit de jeudi à vendredi pour retracer les 16 autres disparus.

Les secouristes n'ont pas trouvé d'autres survivants sur les deux radeaux de sauvetage qui flottaient près du site où l'hélicoptère a plongé. Les autorités ont toutefois confirmé un décès.

Les responsables du Centre de recherche et de sauvetage d'Halifax ont expliqué que les personnes à bord de ces hélicoptères doivent porter leurs habits de survie lors de ces navettes. Or, une personne portant ce type d'habit, dans une eau dont la température oscille autour de 0 degré Celsius, peut survivre environ 30 heures.

Jeri Grychowski, du Centre de coordination des opérations de sauvetage de la Garde côtière à Halifax, a fait savoir qu'il n'y avait plus aucune trace de l'hélicoptère.

Les autorités de la Garde côtière canadienne ont précisé que 14 des travailleurs étaient en direction du champ pétrolifère Sea Rose et les deux autres de celui d'Hibernia.

L'hélicoptère, propriété de la société Cougar Helicopters de Saint-Jean, s'est écrasé à 87 kilomètres au sud-est de Saint-Jean.

Le premier appel de secours au poste de contrôle de la circulation aérienne de Gander, à Terre-Neuve, a été logé à 9 h 18, heure locale. Le pilote avait signalé des problèmes mécaniques et indiqué que l'appareil avait rebroussé chemin en direction de Saint-Jean avant de s'abîmer.

Un avion Hercule et quatre hélicoptères de sauvetage Cormorant participaient aux recherches.

Un navire de la Garde côtière et un navire-ravitailleur se trouvaient à environ une heure de navigation lorsque l'appel a été logé.

Selon Mme Grychowski, les vents dans le secteur soufflaient à 37 km/h et les vagues s'élevaient à environ deux ou trois mètres.

L'appareil, un Sikorsky S-92 ayant une capacité d'environ 25 personnes, était un appareil de nouvelle génération et âgé de moins de quatre ans, selon les responsables de Cougar Helicopters.