Les policiers de Laval mènent présentement une intervention dans un «crackhouse» du boulevard Lévesque dans le quartier Chomedey.

Le groupe d'intervention lavallois a débarqué vers 5h ce matin dans un appartement d'un immeuble locatif. Quatre hommes et deux femmes s'y trouvaient. Ils n'ont offert aucune résistance. «C'est un endroit où se déroulait de la consommation et de la vente de stupéfiants. Des drogues dures comme du crack et de la coke», explique l'agent Franco Di Genova, de la police de Laval.Les occupants de l'appartement sont interrogés par les policiers et on ignore toujours la quantité de drogue retrouvée à l'intérieur.

Plusieurs policiers sont toujours sur place. L'enquête sur cette affaire s'est amorcée il y a 3 semaines, suite à des informations du public.

Les voisins interrogés ont poussé un soupir de soulagement à la vue des gyrophares devant l'immeuble déglinguée qui leur cause tant de problèmes. Sous le couvert de l'anonymat, ces parents d'un bambin de deux ans retrouvent régulièrement des seringues et des condoms dans la cour de leur résidence. «Il y a des gens qui allaient dans le logement à toute heure du jour et de la nuit. La police y allait souvent, mais le va-et-vient recommençait dès qu'elle s'en allait», explique le jeune père de famille. «Plusieurs prostituées fréquentaient l'endroit. Les taxis les déposaient sans arrêt devant la porte», ajoute son épouse. Le couple et plusieurs autres voisins s'étaient plaints aux autorités pour exprimer leurs ras-le-bol des activités louches en cours depuis belle lurette dans le logement impliqué.«Ce bloc là a toujours été un immeuble à problèmes», lance de son côté Hugo Légaré, un autre voisin. Selon lui, le propriétaire de l'immeuble loue à n'importe qui depuis des années, sans jamais dépenser le moindre sou pour effectuer des travaux. «Il y a plein de morceaux de bardeaux qui tombent sur mon terrain, sans oublier les condoms et les seringues», déplore M. Légaré, convaincu que les activités louches reprendront d'ici une semaine dans l'appartement perquisitionné. «Ça fait des années que c'est comme ça et ce n'est pas la première descente», soupire ce voisin.