Un citoyen canadien accusé aux États-Unis d'avoir travaillé pour le compte du service de renseignement de Saddam Hussein aurait plutôt été persécuté par le dictateur irakien.

Selon ce qu'a soutenu mardi l'avocat de Mouyad Mahmoud Darwish, le dictateur irakien aurait maltraité l'accusé et sa famille parce qu'ils sont de descendance iranienne.

L'homme de 47 ans est accusé d'avoir fourni de l'information au service de renseignement irakien lorsqu'il résidait dans le Maryland, et d'avoir menti sur ce travail quand il a fait une demande de statut de résidant permanent aux États-Unis.

Le citoyen canadien est accusé d'avoir comploté en tant qu'agent d'un gouvernement étranger et d'avoir produit de fausses déclarations, deux chefs qui peuvent chacun entraîner une peine maximale de cinq ans de prison.

Me Joseph Evans a soutenu que Mouyad Mahmoud Darwish et sa famille ont été déportés en Iran après le déclenchement de la guerre entre l'Irak et l'Iran en 1980.

L'accusé a éventuellement été rapatrié, forcé de joindre les rangs de l'armée irakienne et envoyé au front pour combattre les soldats iraniens. Il a fui l'Iran et a obtenu l'asile politique au Canada, selon ce qu'a indiqué l'avocat.

Le juge fédéral a ordonné le maintien de l'accusé en détention en attente de son procès.

Son épouse et ses enfants résident à Richmond Hill, en Ontario, où Mouyad Mahmoud Darwish a déjà travaillé dans une quincaillerie. L'accusé a été arrêté le 24 décembre à Buffalo.