Le déneigement compliquait déjà les choses. Ajoutez à cela un périmètre de sécurité en plein centre-ville et vous obtenez la recette parfaite pour une heure de pointe infernale. «C'était le bordel partout!» résume Yves Désautels, chroniqueur circulation à la radio de Radio-Canada.

L'opération policière menée hier aux alentours de l'Université du Québec à Montréal a conduit à la fermeture du boulevard René-Lévesque et de la rue Saint-Denis dès 15h. Les deux artères ont été rouvertes en début de soirée seulement.

 

Ce périmètre de sécurité a causé bien des ennuis aux automobilistes, qui ont mis plusieurs heures à sortir de Montréal. Le centre-ville, le Quartier latin et celui du Centre Bell, où avait lieu une partie de ho-ckey, étaient littéralement bloqués.

«En après-midi, un chauffeur d'autobus qui relie Brossard au centre-ville était en retard d'une heure sur son trajet», note M. Désautels.

Pour les automobilistes qui voulaient prendre le pont Jacques-Cartier, c'était bouché jusqu'à Peel. Les voitures qui circulaient boulevard René-Lévesque étaient redirigées boulevard Saint-Laurent, mais n'étaient guère plus avancées: plusieurs rues dans le sens est-ouest, dont Sherbrooke et Rachel, étaient également congestionnées.

À titre d'exemple, une automobiliste qui circulait avenue des Pins a mis une heure pour traverser le kilomètre entre la rue Peel et l'avenue du Parc, indique M. Désautels. Selon lui, la police de Montréal a pris une mauvaise décision en bloquant ces artères à l'heure de pointe et au surlendemain d'une bordée de neige.

Anie Lemieux, porte-parole du Service de police de la ville de Montréal, réfute cette accusation. «Lorsqu'une arme à feu pourrait être en cause, il n'y a pas de risque à prendre», a-t-elle dit. Mme Lemieux a souligné que les policiers ont pris connaissance des circonstances de l'incident au fil des événements.