Se disant trop pauvres pour payer leurs avocats, des coaccusés auprès de Vincent Lacroix dans le procès criminel relatif au vaste détournement de fonds de Norbourg, réclament l'aide de l'État.

Il revient au juge de la Cour supérieure Richard Wagner, nommé pour présider ce procès devant jury l'automne prochain, d'entendre ces demandes de type Robowtham et de trancher. L'exercice a commencé hier, mais a été en partie chamboulé par l'absence d'une des avocates, retenue à la maison pour cause de maladie. Ne voulant pas perdre de temps, le juge a tout de même entendu les représentations au sujet de la situation financière d'un des accusés, Félicien Souka. L'audience, qui a duré toute la journée, est cependant frappée d'une ordonnance de non-publication. Cette ordonnance, ou du moins une partie, pourrait être levée aujourd'hui.

 

Vincent Lacroix et cinq hommes, considérés comme ayant fait partie de sa garde rapprochée au temps de Norbourg, font face à un total de 922 accusations dont complot pour fraude, complot pour fabrication de faux documents, fabrication de faux, blanchiment d'argent... À lui seul, Lacroix fait face à 200 accusations. Serge Beugré, ex-directeur général de Norbourg, et Félicien Souka, informaticien, font tous deux face à 174 accusations. Jean Cholette, teneur de livre, fait face à 150 accusations, tandis que Rémi Deschambault, un comptable agréé, doit répondre de 131 accusations. Enfin, Jean Renaud, un ex-fonctionnaire au ministère des Finances à Québec qui fut consultant pour Norbourg est accusé de 93 chefs.