Dans une poursuite déposée cette semaine au palais de justice de Montréal, Anne-Marie Péladeau réclame 95 000$ en dommages aux deux policiers qui l'ont arrêtée brutalement, il y a trois ans.

Les deux policiers en question, Roberto Sforza et Fabio Nicola Cavaliere, ont eux-mêmes intenté une poursuite en dommages de 1,5 million contre Mme Péladeau en 2006. L'affaire est toujours en cours. Par ailleurs, au terme de leur procès criminel, en mai dernier, ils ont été acquittés des accusations de voies de fait à l'endroit de Mme Péladeau. Le juge Martin Vauclair avait conclu que la force policière utilisée contre Mme Péladeau avait été vigoureuse, mais pas criminelle.

 

L'arrestation au terme d'une poursuite policière s'était produite le matin du 12 octobre 2005 et avait été filmée par la caméra de l'hélicoptère de TVA. Mme Péladeau, cadette des enfants issus du premier lit de Pierre Péladeau, fondateur de Quebecor, est aux prises avec de graves problèmes de drogue. À l'époque des incidents, elle n'avait pas de véritable domicile fixe et volait dans les dépanneurs avec son conjoint Éric Kennedy.

Dans sa poursuite, déposée à la limite de la prescription, qui est de trois ans, Mme Péladeau repasse le fil des événements, et dénonce la «brutalité policière et la force excessive» utilisées à son endroit. Elle réclame aux deux policiers, ainsi qu'au Service de police de Montréal, la somme de 25 000$ pour souffrances, douleurs et préjudice esthétique, ainsi que 70 000$ en dommages punitifs.